Le Président de la Conférence des évêques de France va déposer un recours devant le Conseil d’Etat pour la reprise des cultes

La Conférence des évêques de France va déposer un référé liberté au Conseil d’Etat contre la mesure interdisant la tenue des cultes dans le cadre du nouveau confinement préconisé par l’état pour endiguer la seconde vague de la pandémie.
Dans un communiqué de presse publié hier, lundi 2 novembre, la Conférence des évêques de France a annoncé qu’elle estime que « le décret n° 2020-1310 du 29 octobre 2020 » qui prescrit les nouvelles mesures de l’état d’urgence sanitaire lié à la Covid-19, « porte atteinte à la liberté de culte ».
Ainsi, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, Président de la Conférence des évêques de France et archevêque de Reims, va déposer un référé liberté devant le Conseil d’Etat.
#Reconfinement : Mgr Éric de Moulins-Beaufort, Président de la #CEF, demande de lever l'interdiction des rassemblements pour les célébrations, "vitales parce qu’elles sont une rencontre avec le Seigneur et avec nos frères."
Comprendre le #RéféréLiberté►https://t.co/dj2uZfjx28 pic.twitter.com/Z0vv3j25Lp— Église Catholique (@Eglisecatho) November 2, 2020
Il s’agit d’une procédure judiciaire d’urgence lorsque l’on considère qu’une procédure administrative « porte une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale (liberté de réunion, liberté d’expression, droit de propriété, etc.) ».
La Conférence des évêques de France (CEF) « après consultation de tous les évêques de France » hier en Assemblée plénière, « estime hors de proportion l’interdiction de célébrer la messe et d’autres sacrements en communauté ». La CEF insiste sur l’aspect « vital » de ces célébrations pour de nombreux fidèles et affirme la liberté de culte comme « une liberté fondamentale de notre pays ».
Toutefois, le communiqué de presse précise également que les catholiques « restent totalement mobilisés contre l’épidémie et respectent l’ensemble des consignes sanitaires ».
Un référé liberté étant une procédure d’urgence, le juge en charge de l’affaire devra se prononcer dans les 48 heures.
C.P
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